Premiere étape, première expérience
Mercredi 05 mai 2021 : zé partiiii ! Ou presque. Nous avons cette sensation de départ même si il est légèrement différent de ce que nous avions imaginé. Pour la faire courte, nous avons décidé de partir trois semaines en woofing en attendant que les frontières ouvrent tranquillement. C’est une première pour tous les deux, mais nous étions d’accord depuis un moment pour tenter l’expérience. Et puis il faut dire que nous aimerions faire du woofing de temps en temps pendant notre voyage donc autant commencer en France.
Il y a de ça une semaine nous avons donc prospecté sur le site de woofing français et nous nous sommes lancés, nous avons effectué une demande chez Émeline, qui s’est lancé dans le maraîchage en 2017. Demande acceptée, nous étions plus que prêts à mettre les mains dans la terre et faire pousser pleins de jolies petites plantes, go.
Le woofing, kesako?
Commençons par une traduction du sigle Wwoof « Word Wild Opportunity on Organics Farms », en français : opportunités dans des fermes biologiques du monde entier. En plus concret, le woofing est un concept qui permet d’être nourris et logés par des hôtes en échanges de quelques heures de travail par jour dans leur ferme bio. Aucune formation ou compétence particulière n’est demandée, le principe du woofing étant basé sur l’échange. Pour le reste de la théorie, nous vous laissons faire des recherches plus approfondies, si ca vous intéresse.
La vie à la Bastille, ça donne ça
Rien de plus simple que de vous retranscrire quelques une de nos journées la-bas.
Vendredi 07 mai: C’est notre troisième jour ici. On se réveille tranquillement dans notre nouvelle maison temporaire: une caravane. On y dort comme des rois !
Nous commençons à travailler quand nous sommes prêts, aujourd’hui il est 9h30. Ok il faut avouer, les horaires ne sont pas trop dur. Missions de la matinée : désherber, greliner, planter. Greliquoi? Greliner, nous avons donc appris à utiliser la grelinette. Pour faire simple, c’est une fourche écologique, elle sert à casser les blocs de terre sans retourner la terre, elle laisse donc chaque écosystème à sa place contrairement à une fourche classique qui retourne la terre (les vers de terre restent en terre, par exemple).
C’est ça le woofing apprendre et penser à la préservation de l’environnement.
L’après midi nous installation une grande bâche dans une des prairies de notre hôte afin d’occulter, c’est à dire tuer les mauvaises herbes afin de pouvoir utiliser plus tard cette zone pour y planter quelques légumes. Et pour finir.. bière et bon repas pour clôturer la semaine !
Vendredi 14 mai: Deuxième semaine, déjà. Ce matin c’est plantation: choux, salade, tomate, basilic y passent. Notre hôte essaye de respecter un calendrier lunaire, donc on ne plante pas n’importe quoi tout les jours. Par exemple, certains jours sont réservés aux fleurs, d’autres aux fruits ou bien d’autres à tout ce qui ne monte pas en graine comme les épinards ou les oignons les jours de lune décroissante. Voilà voilà, en réalité c’est 1000 fois plus complexe on vous l’accorde.
Nous finissons la journée par un dîner avec des amis de nos hôtes: galettes de sarrasin, bières et jeux de société; sans oublier la Trouspinette, nous sommes en Vendée quand même! Bref, ici nous sommes accueillis comme à la maison, partage et confiance sont au rendez-vous.
vendredi 21 mai: Nom de la mission : haricot magique. Objectif ? Aller récupérer du bambou, le tailler, et en faire une structure végétale pour les haricots. Le but? Que les haricots grimpent dessus, comme le haricot magique oui, oui. Le petit plus? Ne pas oublier de planter les haricots, sinon le risque d’échec de la mission est fort probable.
Pour le reste de la journée nous décidons de dessiner pour nos hôtes, nous leur offrirons à notre départ. C’est notre manière à nous de dire merci pour tout.
Et juste parce que nous y avons passé du temps, petite galerie photo de nos nichoirs à oiseaux, que nous avons fabriqués et installés durant notre séjour. Un pour les petits oiseaux type mésange, un autre pour les chouettes hulotte. Nous avons également installé une cabane à insecte.
Vidéo bonus 😹
Qu’avons-nous pensé de tout ça?
Premièrement, qu’il n’était pas nécessaire de partir loin pour être dépaysé, nous sommes allés en sud Vendée et nous nous sommes rendus compte que nous ne connaissions pas du tout ce coin (alors que nous venons du nord Vendée) ! Il y a de jolis coins à découvrir, la forêt de mervent-vouvant entre autre.
Au delà de ça, ici nous étions loin de toute charge mentale et ça fait sacrément du bien. Nous avions certes des petites missions à effectuer mais à aucun moment nous nous sommes sentis oppressés ou contraints de les réaliser, à tout moment il nous était possible de changer de tâche si cela ne nous convenait pas, s’en était très agreable. Nous étions à milles lieux des contraintes horaires pour aller travailler, nous avions juste à vivre à notre rythme. Avec un peu de recul il nous semble que nous étions dans une petite bulle, loin des tracas habituels.
Un autre point qui nous paraît important est cet aspect d’échange. Nous étions venus pour découvrir, apprendre, mais nos connaissances ou compétences n'ont pas pour autant été écartées; Melvine a, par exemple, pu beaucoup échanger sur sa passion pour l’ornithologie et proposer des perchoirs à oiseaux, pour tenter de lutter contre les campagnols. Apporter sa pierre à l’édifice comme on dit.
Nous pourrions dire tellement plus.. Mais pour en arriver à un semblant de conclusion nous pouvons affirmer que cette première expérience de woofing a vraiment été enrichissante et rassurante pour nous. Nous sommes prêts à renouveler l’expérience aux quatre coins du monde. Go, go, go !!
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