🗓 Du 31 octobre au 25 novembre 🗓
« Tout commence par une légende. Un jour, Dieu convoqua, tôt le matin, tous les responsables pour leur distribuer les pays. Mais le bulgare n’était pas matinal et il arriva bon dernier. Dieu avait tout distribué, mais comme il ne voulait pas que le bulgare rentre bredouille, il lui donna… un morceau de paradis ! » (extrait du routard Bulgarie).
Au programme : de la couleur !
Lorsque nous avons entrepris ce voyage, nous avons avons décidé de ne pas prendre l’avion. Cela implique que, contrairement à bon nombre de tourdumondistes, nous n’allions pas choisir Bora-Bora comme destination pour passer l’hiver au soleil. Nous voyageons donc au rythme des saisons, que ce soit l’été caniculaire en Croatie, l’automne bulgare ou les montagnes enneigés de Géorgie à venir. Nous sommes donc arrivés en Bulgarie début novembre, au beau milieu de la saison automnale. Par chance, les arbres n’avaient pas encore perdues toutes leurs feuilles. À nous ce spectacle de couleurs qui nous émerveille à chaque fois que nous posons les yeux dessus !
Notre première semaine en Bulgarie a donc été l’occasion pour nous de s’imprégner des couleurs bulgares, passant des multiples teintes de la forêt au petit village bulgare à l’architecture haute en couleurs !
Ici encore nous ne sommes pas seuls, nous partageons la découverte de ce pays méconnu en compagnie des parents de Melvine.
Au programme : Sofia la capitale du pays, le monastère de Rila, les villages de Koprivchtista et de Veliko Tarnovo, l’église de Shipka et la ville de Plovdiv, élue capitale de la culture en 2019.
La Bulgarie est un pays dont nous avions très peu d’images en têtes, mise à part la capitale Sofia peut-être, et encore. Nous n’avions donc aucune attente particulière lorsque nous avons traversés la frontière, le dimanche 31 octobre. Cela nous permet donc de profiter de chaque recoin avec un regard nouveau, sans once de déception que les milliers d’images sur internet peuvent parfois donner lorsque l’on découvre un lieu touristique.
Administratif, en veux-tu en voilà
Voyager ce n’est pas seulement virevolter entre les différentes frontières, quoi qu‘en Union Européenne ce serait presque le cas (hormis en cette période covid). Les passages de frontières pour nos futures destinations s’annoncent plus complexes, il nous faut donc anticiper certains visas, leur validité, les documents à fournir. En résumé, de la paperasse.
Notre mission en Bulgarie est donc de plonger tête la première la dedans. Et, grâce à Maxime notre pied à terre ici et ami d’enfance de Melvine nous sommes logés au sud du pays et pouvons prendre le temps de réfléchir à la suite.
Si vous voulez vous casser la tête avec nous, voici un exemple: la Chine est une destination que nous envisageons après notre passage en Asie centrale. Neanmoins nous ne pouvons demander le visa chinois dans les pays en « stan » car il nous serait refusé. La meilleure option est donc de le demander en Géorgie, mais pouvons-nous vraiment le demander depuis la Géorgie où devons-nous faire renvoyer nos passeport en France pour en faire la demande directement depuis notre pays de résidence? Dans le cas où le visa nous serait accepté, nous aurions trois mois pour nous rendre en Chine. Sachant qu’en ce moment les frontières sont fermées cause covid pouvons-nous envisager un itinéraire bis. Alors? Vous avez suivi? Un peu casse-tête non?
Un court retour à la vie sédentaire
Bon.. nous pensions que cette pause nous ferait du bien et nous reposerait. C’est tout le contraire ! Nous rêvons d’évasion et nous tournons en rond dans l’appartement, à la limite de remettre nos vies en question. Sûrement une manière de se rendre compte que le matériel ne nous rend pas plus heureux et comme dirait Melvine « avec ce sac à dos sur le dos, tout semble possible », ça donne envie de repartir à l’aventure non?
Cette pause est tout de même l’occasion de prendre du temps pour nous. Cours de yoga et de russe le matin; après-midi ballade et carnet de voyage, bref nos journées restent bien rythmées.
Puis, nous prenons également le temps de visiter certaines régions bulgares.
Un week-end avec Maxime dans les montagnes des balkans, à manger des produits locaux, découvrir des villages typiques et, surtout, découvrir une structure soviétique digne d’un film de science fiction : 70 000 tonnes de bétons auront été nécessaires pour construire ce bloc à l’allure de soucoupe volante, il fallait pas moins !
Un week-end au bord de la mer noire, avec la découverte de ces eaux mi-douces mi-salées. Et non, la mer noire n’est pas noire. Froide, à cette saison pour sûr, c’est tout ce que nous pouvons vous dire ! Pendant ce séjour que nous avons appelé « vacances de vacances », nous en avons profité pour continuer de goûter aux produits locaux (nous avouons avoir un bon ratio restaurant en Bulgarie, mais vous verriez les prix vous seriez tentés aussi), et surtout pour observer la faune locale, Burgas et ses marais étant un lieu incontournable pour tout ornithologue passant par là !
Découverte de Kardjali et ses alentours, notre point d’attache. Nous sommes obligés de raconter une de nos sortie qui a été, comment dire... épique ! Commençons par une vidéo qui résume assez bien le parcours, nous expliquerons tout après, promis.
C’était un mercredi 17 novembre, assez mal réveillés suite à la soirée jeux de société de la veille, nous voilà tout de même partis de bon matin pour une ballade dans les environs de Kardjali. Nous improvisons un parcours qui contourne le lac pour ensuite revenir dans la ville, un petit 20km. Tout se passe bien, nous avons même l’agréable surprise de croiser de nombreux jeunes cerfs faisant des combats amicaux, nous nous sentons privilégiés ! Nous continuons notre chemin, le gps indique de traverser le cours d’eau, mais... aucun pont ! Faire demi tour implique de marcher sur une distance que nous avons clairement pas envie de parcourir, nous décidons donc de traverser le ruisseau qui n’est pas, et heureusement, trop profond. Le mot de la fin ? Elle était froide.
visite de l’usine Serta, ou comment tout savoir ou presque sur les secrets des vérins hydrauliques. Si ce n’est pas sortir des sentiers battus ça !
La Bulgarie, pays bien à lui
Déjà, nous repartons d’ici avec une belle victoire : nous avons appris l’alphabet cyrillique. Ça y est, nous savons le lire (mais pas le comprendre, un long chemin nous attend encore avant de maîtriser le russe, notre objectif linguistique) ! Nous nous sommes appliqués durant notre séjour à apprendre cet alphabet qui nous paraissait incompréhensible au début, depuis nous nous amusons à traduire tout les panneaux que nous croisons.
Que dire d’autres sur la Bulgarie...
Commençons par la rigueur bulgare, il n’y a pas à dire, c’est quelque chose. Ici, nous avons appris le principe du « non mais oui ». Kesako? Le couvre feu est à 23h mais si certains bars restent ouverts jusqu’à 3h du matin, c’est d’accord. Le restaurant est fermé le dimanche mais si tu veux venir y manger, c’est d’accord. Vous l’aurez compris, c’est pas d’accord mais d’accord quand même.
Ensuite, il faut quand même préciser que culinairement parlant la Bulgarie est un pays intéressant. Beaucoup de plats mijotés, sans oublier le fromage ! À contrario de la France qui a des milliers de fromages différents, ici ils n’en ont que deux mais ils les mettent à toutes les sauces et dans pratiquement tous les plats, difficile de passer à côté ! Bref, en Bulgarie, on y mange bien.
Et sinon, nous dirons que le niveau de vie est relativement bas dans ce pays où le salaire moyen est d’environ 700€ par mois. Le coût de la vie est heureusement plus bas qu’en France, mais cela n’empêche que. Nous avons retrouvé des similitudes avec l’Albanie, notamment au vu du nombre de personnes âgés travaillant encore. Également une impression de retour dans les années 60, notamment au vu des infrastructures. Un simple regard posé.
Autre fait marquant : la chirurgie esthétique et le maquillage ont l’air de prendre une place importante dans la vie des femmes bulgares. Y a-t-il un rapport avec le nombre de publicité où la femme est représentée en bimbo et maillot de bain ? Nous ne saurions l’affirmer.
Pour finir, la Bulgarie est notre porte d’entrée vers la Turquie. Elle marque donc la fin de notre épopée européenne. Nous avons adoré évoluer entre ces différents pays, longeant la mer adriatique pour arriver aux portes du Moyen-Orient. C’est sûrement un tout autre chemin qui nous attend maintenant, avec nous l’espérons, des rencontres toutes aussi enrichissantes.
Pour résumé rapidement :
8 pays visitées: France, Italie, Croatie, Monténégro, Albanie, Macédoine du nord, Grèce, Bulgarie
169 jours en vadrouille
8100 km parcourus
133 kg tout mouillés comprenant Marion + sac à dos Marion + Melvine + sac à dos Melvine
2 kg d’affaires perdues, le petit poucet ça vous parle ?
50 nuits sous toile de tente, dont nous nous sommes séparés il y a peu la larme à l’œil (nous nous y étions attachés à notre maison de fortune)
Comments