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Étape 10: Arménie


Nous avons deux choix pour vous racontez notre passage en Arménie: soit la galère pour obtenir le visa de notre prochaine destination, soit notre bonheur de découvrir les étendues de paysages magnifiques qu’est l’Arménie. Nous avons donc choisi la deuxième option. Go.


Carte d’identité du pays

Nous sommes arrivés comme des fleurs en Arménie, sans aucune information sur le pays (bouuuh les mauvais élèves). Rien de mieux qu’un city tour de quatre heures pour remettre les pendules à l’heure.


Capitale : Erevan

Surprenante anecdote pour introduire cette ville qui nous a particulièrement fait rire:

Alors que les deux autres capitales de la république soviétique du Caucase, Bakou (Azerbaïdjan) et Tbilissi (Géorgie) avaient déjà leur métro, Erevan plus petite n’en était pas munie. Lors de la visite du ministre des transports, la mairie a alors donné pour consigne aux habitants, taxis et policiers de faire en sorte que la circulation en ville soit un grand n’importe quoi. Consigne respectée. Ils obtinrent ainsi leur métro.

Sinon, Erevan ne restera pas dans notre top des capitales mais il reste néanmoins agréable de s’y balader. L’escale marque surtout les retrouvailles avec Nestor et Carolane, avec qui nous avions passé deux semaines de workaway en Géorgie. Nous en profitons pour passer une soirée dans un restaurant traditionnel à base de gastronomie locale, chants et danses traditionnelles. Le tout accompagné de deux arméniennes, Arus et Tatev, qui ont pu nous apprendre les us et coutûmes de leur beau pays.



Petite vidéo bonus de danse traditionnelle, cherchez bien vous y trouverez Marion.



Religion: Majoritairement chrétienne appartenant à l’Eglise apostolique arménienne.

C’est à dire? Une branche bien à part de la religion chrétienne, un mélange entre l’orthodoxie et le catholicisme pour vulgariser.


Nous nous retrouvons en Arménie pendant le dimanche des rameaux, le dimanche qui précède celui de Pâque. Ici la religion est encore très présente c’est donc un rendez-vous important pour les arméniens. Beaucoup se rendent à l’église munis d’une couronne sur la tête. Nous ne sommes pas des fans des lieux remplis de monde mais les instants comme ceux-là sont différents, ce sont des moments de vie, tout simplement.


Situation géopolitique: en bref

  • Un cessez-le-feu fébrile avec l’Azerbaïdjan après le dernier conflit armée qui date seulement de novembre 2021. La tension entre les arméniens et leurs voisins se fait d’ailleurs bien sentir lors des différents échanges. Nous ne rentrerons pas dans les détails mais de nombreux reportages permettent d’y voir plus clair pour les intéressés.


  • Également en froid avec la Turquie du fait de la non reconnaissance du génocide commis sur la population arménienne au début du 20e siècle.


Si nous devrions recommander une visite à Erevan ça serait d’ailleurs celle du musée du génocide. Pas très gai certes, mais c’est un bon moyen de comprendre l’histoire de ce pays malmené par ces voisins et particulièrement par la Turquie dans ce pan de l’histoire. Le mémorial est particulièrement poignant.



Habitants: 3 millions d’arméniens vivant en Arménie, bien plus dispersé un peu partout dans le monde. Après quinze jours dans ce pays nous avons été touché pour leur histoire et par ce besoin d’identité. Nous avons également été surpris par leur sens de l’hospitalité.


Symbole: Abricot, Charles Aznavour et mont Ararat.

Ce ne sont pas vraiment les symboles officiels mais plutôt ceux que nous avons décidé de mettre en avant.


  • Les abricots parce que, par chance, nous sommes arrivés pile au moment de la fleuraison des abricotiers et il y en avait partout! L’Arménie aurait d’ailleurs les meilleurs abricots du monde. C’est d’ailleurs pourquoi le orange fait partie d’une des trois couleurs du drapeau.



  • Charles Aznavour, évidement. Au cas où vous ne le saviez pas Aznavour est franco-arménien et ici on trouve de nombreuses références au chanteur.

  • Le mont Ararat, il appartient maintenant à la Turquie mais reste un symbole important de l’Arménie. Ce serait également ici que Noé ce serait réfugié après le déluge.




Une semaine presque de presque vanlife

Et oui, Nestor et Carolane nous ont gentiment invités à les suivre plusieurs jours et pour ça ils ont une pièce secrète dans leur van… une toile de tente! Inutile de préciser que nous étions trop heureux de retrouver les dodos en tente!


Premier stop: le monastère de Khor Virap. En plein dimanche des rameaux c’était donc un lieu de rendez-vous pour de nombreux arméniens, l’occasion d’allumer des cierges.



Deuxième stop: Angel’s canyon. Immersion dans un presque (c’est la semaine des presque) désert, où nous avons croisés pleins de bébêtes!



Troisième stop: la dégustation de trois bons vins arméniens. Pas facile d’avoir toutes les nuances quand on ne parle pas la même langue mais avec un mélange d’anglais, de français, de russe, d’arménien et une bonne dose d’interprétation on s’en sort pas trop mal!



Quatrième stop: le monastère de Noravank, notre petit préféré. Il faut dire que le cadre aux alentours est splendide, encerclé par des apics de roches rouges.


Et une petite randonnée le lendemain pour prendre de la hauteur sur tout ça, le soleil n’était pas au rendez-vous mais qu’est-ce que c’était beau quand même!



Bonus: les nombreuses bébêtes que nous avons pu apercevoir!



Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas

En général sur nos articles nous faisons un gros résumé du voyage, en réalité nous écrivons un jour par jour beaucoup plus détaillé. Pour vous donnez un aperçu ça donne ça (encore un petit peu résumé):


Jeudi 14 avril: Réveil dans notre lit king size de l’hôtel, ça change des dernières nuits en tente! La mission de la matinée: se rendre à l’ambassade d’Iran et y récupérer notre visa. Cette fois nous espérons que ça sera la bonne. La semaine dernière nous nous y étions déjà rendus mais leur système ne fonctionnait pas… Aujourd’hui, c’est une victoire! Nous avons notre visa! Ensuite direction la station de bus pour se rendre au monastère de Ghérart, encore un. Celui ci est particulier avec son église à moitié troglodyte où une source jaillit de la roche. Les sculptures ne ressemblent absolument pas à l'art chrétien auquel nous sommes habitué . Deux énormes lions taillés dans un marbre sombre porte un aigle qui tient dans ses serres un boeuf. L'oeuvre est impressionnante ! Puis retour en stop à notre logement que nous partageons avec deux familles russes qui ce sont réfugiées ici suite à la guerre.



Vendredi 15 avril: grand soleil et balade dans des gorges appelées «symphonie des pierres ». Des colonnes de basaltes se dressent devant nous, de formes hexagonales, c’est un sacré joli spectacle! Nous nous baladons sur quelques kilomètres dans le canyon puis faisons demi-tour. Pas le temps de s'attarder, nous devons rejoindre un village plus au nord en auto-stop. Finalement un arménien insiste pour nous déposer à la station de bus, tampis, profitons-en pour dessiner au soleil, pas si pire finalement.


Samedi 16 avril: Nous partons explorer le village de Dilijan, finalement une seule petite ruelle est vraiment pittoresque, en dix minutes chrono nous faisons le tour. Nous nous motivons ensuite pour une petite balade en forêt avec deux monastères abandonnés. La forêt est encore tristoune, le printemps n’est pas arrivé jusque ici. Retour dans notre appartement où nous en profitons pour se reposer et dessiner, il faut savoir faire des pauses aussi pendant le voyage. Une pensée particulière à notre chambre colorée dont la fenêtre ne ferme pas…




Dimanche 17 avril: une grosse journée nous attend, nous avons 4h45 de route à faire en auto-stop.

Départ à 9h30, sans attendre plus de 5 minutes nous avançons doucement. Notre quatrième conducteur, Karen, basketteur professionnel, nous invite à passer le repas de Pâques en compagnie de sa famille. Finalement nous devons les quitter pour avancer, nous ne manquons pas à la bataille d’œufs traditionnel à Pâques. Nos prochains conducteurs nous font passer un super moment également: chanter du Aznavour, du Indila et du Zaz à tue-tête, s’arrêter pour un pique nique en pleine nature, trinquer au vin dans la voiture et enfin, le passage au monastère obligé pour ce dimanche de Pâques. Il est déjà 17h… Heureusement des routiers s’arrêtent pour nous, manque de chance la police passe par là et nous écopons d'une amende, 10€ rien de méchant! Nous faisons ensuite un détour d'une heure sur piste pour rejoindre le chantier au milieu de la montagne avant de revenir sur la route principal et manger un kebab tous ensemble. Finalement cette folle journée se termine à 23h, nous sommes exténués!





Vidéo bonus:





Lundi 18 avril: Nous retrouvons Carolane et Nestor pour une petite balade dans un village troglodyte trop sympa, la vue et les nombreuses grottes nous montrent encore un nouveau visage de l’Arménie. Pique-nique sur une petite colline avant de partir pour notre dernier monastère du pays, celui de Tatev. La route est magnifique, nous longeons un grand canyon. Après la visite du monastère nous profitons d’une dernière soirée avec nos deux vanlifers (et surtout de nos dernières gouttes d’alcool avant un petit moment!).





Mardi 19 avril: Après un petit-déjeuner aux petits oignons préparé par Nestor nous nous motivons à faire du stop. Nous quittons donc Nestor et Carolane, des personnes bien cool avec qui nous avons pu parler de tout et de rien. Un monsieur nous prend et fonce à toute allure à travers la route toute cabossée! Test pcr top chrono puis repos à l’hôtel.






L’Arménie: une des plus belle surprise de voyage


Il faut dire que nous n'avions aucune idée de quoi faire dans ce pays avant d'y mettre les pieds. C'est vrai quoi, personne ne parle de l'Arménie! Ou alors seulement des monastères.

Alors nous sommes allés de surprises en surprises au fil des jours avec de nombreux "regarde comment c'est beau là-bas" à travers les fenêtres de nos différents conducteurs. Nous avons vu défilé des étendues de rien, de la nature à l'état brute. Tantôt des collines vertes, tantôt des canyons désertiques, tantôt des montagnes enneigées, tantôt des montagnes colorées, tantôt un grand lac à l’allure de bord de mer. Et oui, tout ça dans ce petit pays qu'est l'Arménie.

Comme certains ont pu nous dire "il n'y à rien à faire en Arménie !"





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