nomadnofly

18 juin 2021

Etape 1: Traverser de la France

🗓 Du 09 juin 2021 au 18 juin 2021 🗓

Mercredi 09 juin 2021: le départ

On imagine souvent les départs de grand voyage, il y a les aurevoirs à toute la famille, les pleurs, l’excitation, etc. Et bien.. nous ce n’était pas comme ça. Pour la faire réaliste, nous nous sommes réveillés dans le coltard, avec un gros manque de sommeil, nous finissions de préparer nos sacs avec cette impression que nous partions en vacances (elles seront plus longues que d’habitudes celles ci)

09h00. Ça y est nous voilà à lever nos pouces au milieu du bourg de Tiffauges, une voiture toutes les 3 minutes. Il suffisait juste de Mireille et Gaby allant au Leroy Merlin pour nous débloquer, c’est notre route ! Ça y est l’excitation est de mise, on court vers les portières, on s’installe tant bien que mal dans la petite xara et c’est parti, le voyage peut commencer!

Une traversée en auto stop

« Le stop en période covid c’est compliqué », « vous n’avez pas peur de faire du stop?« , « faites attention, il y a des fous partout », on peut rapidement être dégoûté de tester l’auto-stop avec tout ça.. nous avons quand même voulu tenter l’expérience de traverser la France de cette manière (comme les enfants: plus ont leur dit de ne pas faire, plus ils font).

Nous voilà donc partis pouce en l’air, plein d’entrain ! Notre enthousiasme est légèrement retombé quand trois heures plus tard nous étions toujours en Vendée.. alors certes nous avions avancée, grâce à quatre voitures différentes, mais toujours en Vendée quoi ! Et puis au moment où le pessimisme prend le dessus, la conductrice que nous attendions depuis un moment nous permet de passer la frontière avec la nouvelle Aquitaine, enfin ! Nous avons donc terminé cette première journée de stop à Toulouse, objectif atteint (✔️).

De fil en aiguilles nous atteignons nos destinations. Parfois, nous avions une destination définie à l’avance, parfois nous nous laissions porter par nos conducteurs pour choisir notre ville étape pour la nuit. Ça c’est l’aventure, l’adrénaline, le laisser porter : « Vous allez ou? Vers l’Italie. D’accord, nous on va à Nîmes. Parfait Nîmes, on monte! »

Nous aurions tellement à dire, mais nous allons nous contenter de quelques unes des anecdotes qui nous ont marqués pendant cette semaine sur la route:

Jonathan (Narbonne - Marseille) : Il a tout quitté à Paris pour venir vivre dans le sud de la France. Nous faisons nos courses ensemble puis il insiste pour nous amener jusqu’à Perpignan, cela lui fait faire un détour de 50 km (aller) pour nous, un grand merci !

Jonahttan (Nîmes - Marseille) :

« Salut, du coup tu vas à Marseille pour faire quoi?

Juste pour quelques courses

Okey, quoi comme courses?

Je vais chercher du Haschich »

Promis nous en avons pas acheté ni même gouté.

Jean (Le boulou-Narbonne) : un ancien ingénieur qui a passé sa vie à bouger pour son boulot et qui maintenant se déplace en camping car, fait des câlins aux arbres, se tente à la permaculture et pratique le bouddhisme.

Arnaud (Aix en Provence - Saint Cyr sur mer) : nous a amené sur sa plage préférée pour y faire un plouf.

« Oups, prénom oublié » (Saint Cyr sur mer - la Seyne sur mer) : Record battu avec moins de 30 secondes d’attente. Le conducteur allait au festival de la bande dessinée, nous sommes allés y faire un tour également. Il y avait quelques pointures, comme l’illustrateur de la BD « les profs ».

Alex (Vallée du mercantour) : Avec qui nous avons eu des discussions super intéressantes et surtout qui nous a donné la larme à l’œil en nous déposant, avec un très beau discours sur cette rencontre qui a bousculé ses réflexions.

Après la route, le dodo

Effectivement, voyager en itinérance, toujours en mouvement, n’est pas des plus reposants. Afin de ne pas se pousser à bout dès le début et surtout pour que Marion ne soit pas trop grognon (fatigue=grognon), il nous paraissait important d’alterner entre des nuits en tente et quelques nuits entre quatre murs.

Chaque nuit passée à été une expérience différente, encore merci à nos hôtes bienveillants de nous avoir accueillis: chez Ludo à Toulouse, en camping sauvage à Ceret, chez Caroline et Morad à Marseille, chez Céline sur la presqu’île de Giens, en gîte étape dans le Mercantour, en auberge de jeunesse à Nice et, enfin, en camping à Menton.

Nous retiendrons le couché de soleil sur la presqu’île de Giens, le jeu de l’oie de carabistouille (et non ce n’est pas un jeu d’alcool, juste un jeu de société à 10h du mat), et enfin la rencontre de deux super randonneurs à Menton avec qui nous avons passés une agréable soirée.

De Perpignan à Menton en passant par le Mercantour

En quittant ce coin de France bucolique qu’est la Vendée nous avions un seul impératif: descendre jusqu’à Perpignan pour que Melvine réalise son saut en parapente. Première étape, première impression? Agréablement surpris par la ville de Perpignan dont nous attendions pas grand chose. Une ambiance à la catalane s’y dégage, qui se retrouve aussi dans l’architecture.

Puis le vol en parapente de Melvine:

Avant d’atteindre l’Italie nous voulions prendre un bol d’air frais en montagne, nous voilà donc partis direction le Mercantour. Aucun de nous deux ne connaissions ce parc national, c’est donc l’occasion de le découvrir ! Un de nos conducteurs nous conseille de loin la vallée de la Vesubie, nous suivons donc ces conseils.

Arrivé à l’entrée de la vallée nous nous apercevons d’important dégâts. Nous avions oublié qu’une tempête était passée par là il y a de ça moins d’un an. Ça nous remet à notre place, le décor est impressionnant ! Des routes entières ont été détruites, puis tentées d’être reconstruites. Cette photo illustre une partie de ce nous avons vu.

Pour le reste nous pouvons dire que le mercantour est une belle surprise. Nous n’étions jamais venue dans ce coin, plein de verdure et de beaux sommets.

Après cette belle parenthèse montagnarde nous voilà repartis en direction de Nice. La ville en soit ne nous transcende pas, mise à part l’ambiance qui se dégage du vieux Nice. En soirée les ruelles deviennent grouillantes, il est intéressant de s’y perdre et de trouver le petit bar où on s’y sentira bien.

Et puis nous décidons d’ajouter une étape au trajet: Menton. En réalité, c’est seulement que nous nous sommes levés trop tard pour prendre le bus de Gènes donc nous optons pour celui qui nous amène à Menton. La Côte d’Azur est trop construite à notre goût mais Menton garde malgré tout son charme. Nous y passons une journée chill qui fait du bien.