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Étape 11: Découverte de l’Iran

📆 Du 20 avril au 22 juin 2022 📆


L’Iran c’est un pays indiqué en rouge sur le site du gouvernement français. Mais c’est également un des pays préféré des voyageurs que nous rencontrons. Iran ou pas Iran alors? Comme le diction le dit, on est jamais aussi bien servi que par soi même. Nous décidons donc d’aller nous faire notre propre avis sur ce pays qui suscite bien des questionnements.


Teheran


Notre arrivée à Téhéran, capitale de l’Iran est surtout synonyme d’acclimatation à ce nouveau pays, pour le moins dépaysant! Pour donner quelques exemples il s’agit pour nous de:


  • S‘adapter aux exigences vestimentaires. Pour Melvine le short est interdit. Pour Marion la liste est plus longue. Le port du voile, hijab, est obligatoire. Il faut donc s’habituer à ce nouvel élément dont les iraniennes en ont fait un accessoire de mode qu’elles portent avec élégance! Il faut également couvrir l’ensemble du corps mise à part les pieds et les avant bras. Les fesses doivent également être couverte d’un vêtement ample. Tout ça alors qu’il annonce de 25 à 45 degrés dans le pays.


  • S’habituer à la conversion de la monnaie qui, il faut le dire, est un vrai casse tête au début!


  • Se mettre au fait des interdits car il y en a beaucoup, surtout en cette période de ramadan. Il est difficile pour nous de savoir ce qu’on a le droit de faire ou non. Se tenir la main en public par exemple?


  • Se familiariser avec les chiffres, l’alphabet, le calendrier, les sites internets bloqués, l’embargo américain qui complique les payements et de nombreuses autres petites choses qui font que nous sommes arrivés en Iran.



Nous passons seulement deux jours à Téhéran, jeudi et vendredi, pile pendant le week-end et en période de ramadan, c’est donc une mégalopole de 15 millions d’habitants vide et calme que nous découvrons! Flâner dans cette ville étonnement verte nous plait énormément.

Nous reviendrons dans cette capitale que nous avons survolé plus tard, direction le sud du pays. L’Iran est le plus grand pays que nous ayons visité jusqu’à présent, les distances et temps de trajet sont donc importants, 6h de route nous attendent pour rejoindre notre prochaine étape.



Isfahan


Ancienne capitale Perse, Ispahan est considérée comme un joyau d’Iran. Allons voir ça de plus près.


Nous commençons la visite de la ville par Naqsh-e Jahan square, la deuxième plus grande place du monde. Un truc énorme quoi, vulgairement parlant. Un bon nombre d’adjectifs nous vient en tête pour la qualifier: magnifique, calme, agréable, colorée, sereine, aérée… mais nous vous laissons juger par vous même:



Nous avons passé des heures sur cette place pour deux raisons:

  • La première parce qu’il y a pleins de choses à visiter: son bazar, ses galeries, son palais et ses mosquées.


Une mosquée nous a particulièrement marqué, c’est la toute première mosquée d’Iran que nous visitons et pas des moindres! Construite entre 1612 et 1630 par un ancien souverain, elle est d’ailleurs appelée mosquée du Chah. Elle est entièrement ouverte et recouverte de mosaïque bleue, partout. Magnifique. Nous y rencontrons James un cyclo voyageur avec qui nous échangeons nos péripéties de voyage.



  • La deuxième en raison des nombreuses sollicitations de la part des iraniens. Il faut dire qu’il y a très peu de touristes, nous sommes donc repéré à 10 000 lieux. Entre ceux usant de stratagèmes pour nous happer dans leurs boutiques et ceux voulant simplement discuter nous passons finalement que très peu de temps à se balader en amoureux.


Nous avons également le droit à une visite personnalisée du bazaar où nous découvrons des savoirs-faire traditionnels.


  • Gravure sur porcelaine, un travail minutieux tellement joli une fois terminé.


  • Vente de safran car 90% de la production mondiale se situe en Iran. Nous avons même pu gouter à une infusion de safran. Une boisson raffinée très subtile. Évidemment ici le prix est bien moins élevé.

  • Tapis décoré à partir de peintures naturelles, une boutique qui perdure de père en fils et qui a vu passer de nombreux personnages politiques (dont Ségolène Royal, si si nous avons la preuve). Par exemple, la couleur jaune est obtenue à partir du curcuma.

  • Le tissage manuel des tapis, demandant énormément de temps et de maîtrise. Nous avons également appris qu’il existait de nombreux types de tapis différents en fonction de la région de production, de la matière, du motifs, etc.

  • De nombreuses autres boutiques artisanales sont présentes mais vous vous doutez bien que nous n’avons pas fait le tour détaillé des 190 artisanats différents qui y sont présents.


Isfahan ne se résume évidemment pas seulement à sa grande place. La ville est aussi dotée de différents lieux intéressants à visiter dont l’église arménienne, le pont Si-o-pol, les rues piétonnes, les montagnes alentours, les parcs, etc.


Mais Ispahan ne serait pas Ispahan sans Mohsen et Fatemeh, nos hôtes pendant quatre jours. Ils nous ont accueilli chaleureusement dans leur appartement et nous ont partagé une grande partie de leur culture Perse dont ils sont très fiers. Nous retiendrons particulièrement les repas assis sur le tapis, un régal des papilles à chaque fois. Prière de ne pas nous demander le noms des plats, c’est un réel exercice mental de les retenir. Sauf peut-être la glace au safran que nous avons dégusté avec un jus de carotte, c'était parfait.



Shiraz


Stooooop. Nous avons grand besoin d’une pause. Depuis presque un mois nous enchaînons les journées avec sans cesse de nouveau lieux à découvrir. C’est super mais voilà une fatigue mentale commence à s’installer. Nous sentons que s’émerveiller devant chaque nouvelle découverte nous demande de plus en plus d’effort. Il nous faut donc une pause, pas très longue certes car notre temps de visa nous est compté mais nécessaire car enchaîner les visites c'est fatiguant.


Shiraz est la troisième ville que nous visitons en Iran et notre coup de cœur pour le moment! Elle est pleine de vie, surtout en matinée et fin de journée, un régal de déambuler à travers toute cette animation.


Jardin d'Eram et mausolée de Hafez. Nous commençons à comprendre que les villes iraniennes sont luxuriantes, pour contraster avec le reste du pays qui est un grand désert. Les parcs, surtout à cette saison, sont un vrai plaisir, pour s’y poser dans l’herbe et se ressourcer. La tombe d’Hafez par exemple, un célèbre poète iranien, est entouré par un joli parc arboré. Nous avons été étonnamment surpris du nombre de personne se rendant sur sa tombe, une sorte de pèlerinage.




Mosquée Nasir-ol-Molk. Célèbre pour ses vitraux et le côté magique qu’ils confèrent au lieu, elle est aussi appelé la mosquée rose. Huit heure pétante nous étions sur place car la plus belle lumière se reflète le matin et pour également éviter la foule de photoshoot iranien. Trente minutes plus tard la quiétude des lieux s’est effectivement transformée en mosquée instagramable, il est temps pour nous de partir.



Sanctuaire Shah Cheragh. Nous sommes arrivés sur ce lieu la fleur au fusil, sans cerner la réelle importance de ce lieux. Un lieu de pèlerinage grandiose où repose la tombe d'un imam. La tombe est disposé dans une pièce entièrement remplie de miroirs ce qui lui donne un aspect diamant. Nous avons testé la visite en journée et en soirée, les lumières du soir conférant un aspect magique. Dans un lieu sacré comme celui-ci le tchador est obligatoire pour les femmes.


Shiraz et ses alentours


Persepolis.

Premier essai d’auto-stop qui, il fait le dire, a été une vraie galère. Difficile d’expliquer aux iraniens que nous ne voulons pas de taxi ou de bus mais bien attendre pendant des heures au soleil pour espérer qu’une voiture s’arrête (en réalité à peine quelques minutes). Ben oui quoi, le plein d’essence de 65l est à 2€ alors qui s’embêterait à ne pas prendre les transports disponibles? Deux français qui pensent que l’auto-stop c’est avant tout des rencontres plutôt qu’un gain d’argent, ils sont fous ces gaulois je vous jure! Tout ça pour dire que notre première tentative d’auto-stop est un échec, nous cédons finalement à un taxi qui nous propose pour 4€ de nous amener à Persepolis, 55km plus loin.

Manque de chance à l’arrivée le site est fermé, il faut attendre 2h avant l’ouverture. Heureusement une famille iranienne nous invite gentiment sur leur tapis pour boire un thé et grignoter quelques fruits sec pour passer le temps. Nous demandons si nous pouvons prendre une photo tous ensemble, ni une ni deux voilà que tout le monde s’active pour se positionner sur la photo, une vraie photo de famille.


L'hospitalité iranienne

Persepolis vous connaissez? Une citée datant de 2500 ans. Construite par Darius 1e, pleins d’interrogations demeures du fait du manque d'écrits. En tant que bon élève nous tentons d’apprendre le maximum avant notre visite afin de comprendre ce qui se présente sous nos yeux (ou trop radins pour payer un guide à 60€? A vous de juger!). Le citée est énorme, avec quelques vestiges encore sur pieds. En réalité ça en jette, ils ne rigolaient pas à l’époque: des temples à cent colonnes, des piliers de 20m de haut, des sculptures épatantes. Nous comprenons mieux pourquoi les iraniens sont si fièrs de leur origine perse!


 

Hayghar Canyon.

Notre deuxième tentative d’excursion autour de Shiraz est quelque peu épique. La version courte est que nous sommes allés voir le grand canyon d’Iran et que c’était trooop beau. La version longue quand à elle…:

  • Nous avons tourné dans tout les sens, pendant deux jours, le moyen de se rendre au canyon pour finalement en venir à la conclusion que le mieux était de trouver un chauffeur depuis Shiraz

  • Jour J, tout se passe au mieux, nous discutons avec notre chauffeure, une femme iranienne, de tout et de rien. Mais voilà une fois arrivé à 10km du canyon une rivière coupe le chemin, impossible de continuer.

  • Nous demandons notre chemin à une famille iranienne qui va finalement nous escorter.

  • Le père de famille décide de nous y conduire personellement, notre chauffeure n'étant pas rassurée de conduire sur les routes sinueuses du canyon.

  • Nous sommes les plus heureux du monde devant ce spectacle de la nature.

  • Le retour se fait sans encombre mise à part notre difficulté à refuser les nombreux achats que veut nous faire Orya, notre chauffeure.



Allez viens nous t'amenons le temps d'une vidéo sur les routes iraniennes:



Taarof ou pas Taarof avec Orya


Pas de Taarof. Pas qu’est ce donc? le taarof est une forme de courtoisie iranienne qui consiste à proposer à l’autre tout ce qu’il pourrait désirer. Pour savoir si la proposition est sincère il faut alors refuser poliment deux fois au minimum. Exemple: nous sommes avec Orya et elle nous propose de venir chez elle. Nous refusons poliment. Elle insiste. Nous refusons à nouveau. Elle insiste de nouveau. Nous acceptons.

Et si nous ne nous prêtons pas au jeu? Accepter une proposition taarof est vu comme quelque chose de très malpoli, soit la personne vous accueillera par dépit, soit elle trouvera alors un moyen de contourner son invitation.


Nous avons passé de très bons moments avec notre amie Orya, a essayer de se prêter au jeu du Taarof. Les iraniens sont réputés pour leur accueil légendaire, ils ne nous déçoivent pas. Ici c’est culturel, un invité doit être reçu de la meilleure des manières ainsi la chance dans le foyer perdurera.


Un résumé des deux jours avec cette inconnue devenue notre amie:


  • Goûter au faloodeh, la spécialité de Shiraz, des vermicelles de riz glacés.


  • Bu un thé en compagnie de sa famille.


  • Fait des tours de voiture dans la ville, musique à fond. Si le producteur de taxi passe par là, ne cherchez pas plus loin nous avons une prétendante pour le rôle.


  • Tester le henna, traditionnellement appliquée sur la peau de la future mariée. On peut y faire de beaux dessins qui resteront marqués pendant une dizaine de jours. Pour Marion ça aura été de jolies petites bousées !


  • Soirée kebab chicha, c’est tout bête mais ces moments là permettent de sortir du rôle de touriste et de s’immerger dans la vrai vie iranienne.


Grâce à Orya nous en apprenons également un peu plus sur la place de la femme dans ce pays. Nous préférons attendre de quitter le pays pour parler à cœur ouvert du mal-être de nombreux iraniens et iraniennes



Ramadan et aïd


Nous sommes arrivés en Iran en plein ramadan. Un choix de notre part.


Les moments clés pour un touriste lors du ramadan :


  • Celui où tu te caches dans les parcs de la ville pour manger ton déjeuner, en faisant mine de rien dès que quelqu’un passe. C’est assez drôle de se prendre pour un hors-la-loi.


  • Celui où tu te ballades le soir pour trouver quelque chose d’ouvert mais que finalement ce que tu pensais simple s’avère être une tache assez complexe Se retrouver à commander un plat au hasard car tu comprends rien. Cette fois c'est falafel maison, ouf.


  • Celui où tu es rodé et te trouves un bon petit restaurant.


  • Celui où tu es invité dans une boutique de tapis pour manger en cachette.


  • Celui où tu te rends compte que la plupart de la population ne fait pas le ramadan et qu’il suffit de ne pas se faire avoir par la police.


Bref vous l'aurez compris, le régime ça sera pour plus tard.


Puis est venu la fin du ramadan, l'aïd, jour férié pour les iraniens. Ce jour marque le début d'un nouveau mois. La ville s'est alors rempli d'iraniens heureux de pouvoir tester les fameux faloodeh.

Pour nous cela signifie un jour d'hyper sollicitations: discussions, photos et autres attentions.



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