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Etape 8 bis : Turquie, ce grand pays

🗓 Du 25 novembre 2021 au 08 février 2022 🗓


Fêtes de fin d’année

Un mois déjà passé en Turquie et nous voilà arrivés au... 25 décembre! Cette année notre Noël a été particulier, loin de nos proches nous avons trouvé une famille d’adoption avec qui nous avons passé le réveillon. Baba Noël est passé!


Notre job dans les olives terminé (cf article précédent), il est ensuite temps de partir explorer le reste de la Turquie. Pleins de belles rencontres nous attendent.

Commençons par Sedat, qui va nous accueillir le temps d’une nuit dans son appartement, il nous fait découvrir ses endroits favoris des alentours. Puis, ce couple nous ayant pris en auto-stop. Ce sont nos 100e conducteurs, nous leur offrons un porte-clé pour l’occasion, histoire de marquer le coup. Et puis pour les remercier pour ce jus d’orange/grenade frais offert sur le trajet. L’année 2021 se termine, allons fêter ça comme il se doit avec les copains!




La Lycian way


Connue comme un des treks les plus beau au monde, il mélange histoire et nature. Il faut un bon mois pour le parcourir en entier, nous avons donc triché et décidé de n’en faire que quelques petits tronçons.

Dalyan: Ce village ne fait pas partie de la Lycian, mais nous étions obligé d’en parler car nous avons passé un de nos moment préféré la-bas! Un combo parfait:

  • Une ballade en bateau à travers les marais de la région.

  • Un premier aperçu des tombeaux lyciens, tombes creusées dans la roche et qui auraient plus de 3000 ans!

  • Un arrêt sur une ancienne cité grecque, kaunos. En compagnie d’écureuils pas très farouches.

  • Une halte sur la plage d’Iztuzu, longue de 4 km, avec une bonne dose de soleil pour nous chauffer le dos.

  • Une visite à l’hôpital des tortues. Le centre est composé de biologistes et de vétérinaires et est unique en Turquie. Nous avons appris pleins de choses sur les tortues et en particulier sur les caretta caretta. Nous avons terminé la journée en rendant visite à cinq d’entre elles, hébergées pour cause de traumatisme ou d’infection (dont le plastique est une des raisons, grrrr!).

  • Le tout seuls au monde!



D’Ölüdeniz a Kalakoy: Petite mise en jambe pour rejoindre le village fantôme.



D’Ölüdeniz a Faralya: Direction la vallée des papillons!


De Faralya a Kabak: motivé comme jamais pour arpenter la Lycian, nous avons fait demi tour après à peine 5 minutes de randonnée... Vous saviez que les téléphones ne savaient pas nager vous? Et bien nous affirmons haut et fort que non, un téléphone ne sait pas nager! Encore moins sur une rivière à fort courant. Une expérience réalisée à notre insue... Après un moment émotion nous avons donc décidé de faire demi tour et de nous rendre au prochain village en auto-stop, moins dangereux pour le dernier téléphone restant! Une pause méditation dans ce village du bout du monde pour oublier tout ça et nous voilà repartis!



Parapente à Oludeniz: Expérience incroyable, un rapide aperçu en image. Vous saviez que le mal de l’air existait vous?



Et pendant que Marion volait dans les airs, Melvine s’est adonné à sa passion favorite: observer les petits oiseaux.



Patara: Immense plage de près de 10 km, qui abrite également des vestiges d’une cité grecque. Se balader encore et encore le long de ces plages sauvages est un réel plaisir!



De Kas à... la crique suivante: tout est dans le titre.


Canyon de Goylnuk : Ce n’est pas que nous nous lassions de la mer mais le changement de décor ne nous a pas déplu. Attention vent frisquet.



Antalya: Une ville pleine de dynamisme, où il fait bon vivre. On y voit même des cascades, si si on vous jure! C’est aussi là que se termine la lycian way, dont nous avouons n’avoir eu qu’un rapide aperçu, dans notre vie n°43 nous reviendrons faire ce trek en entier car il en envoi pleins les yeux!


Et entre ces journées (pas) très sportives, de bons moments de détentes et de rires pour passer un agréable voyage.



Winter is coming


Préparation psychologique pour affronter les -15° degré annoncés et nous voilà lancé sur cette nouvelle page de notre périple: l’hiver, le vrai. Les jupes et tee-shirts rangés bien au chaud au fond du sac.

 

Konya: Ça caille mais que c’est beau de découvrir cette ville sous la neige! Le hic? Visiter des mosquées avec ce temps là n’est vraiment pas l’idéal... car oui il faut enlever ses chaussures avant d’entrée dans une mosquée et si le tapis est long vous serez obligé de marcher en chaussette sur ce tapis couvert de neige! Brrr. Konya tout de blanc vêtu ou Konya couverte de neige avec son beau ciel bleu, notre cœur balance.


Konya c’est aussi la ville de Mevlana Rumi, le créateur de l’ordre des derviches tourneurs. Ce n’est pas une danse traditionnelle comme on pourrait le penser au premier abord mais plutôt une prière qui va permettre la connection entre le ciel et la terre. Bien évidemment, derrière ces trois lignes se cache une histoire plus complexe et incontournable pour tout les visiteurs passant par Konya.



 

La Cappadoce: bienvenue au pays des cheminées de fées. Un manteau de neige donne un tout autre décor à ce parc mondialement connu. C’est parti pour un jour, une vallée.

1e jour: la vallée des pigeons. Très utile pour l’agriculture de l’époque, les pigeons ont une place spéciale dans la Cappadoce.



2e jour: la rose vallée. Une petite astuce pour rendre la Cappadoce encore plus magique est de se perdre dans ses innombrables chemins, pour sûr vous tomberez sur une ancienne église ou habitation creusée dans la roche.


3e jour: la love vallée. Nous vous laissons avec quelques unes de nos photos pour tenter d’interpréter à votre manière le nom de cette vallée.



Pas de montgolfières dans ce parc où, habituellement, le ciel en est rempli. La neige n’aura pas permis à ces gros ballons de décoller et de découvrir ce parc à l’allure unique vu du ciel. Vous avez dit neige ?




 

Estern express: 800km, 20h de train! C’est quand qu’on arrive? Non, en réalité une ambiance toute particulière fait passer le trajet à folle allure (ou presque). Dans ce train une personne bienveillante pose une couverture sur toi quand tu t’endors, ton voisin te propose toutes les 10 minutes de la nourriture, le wagon suivant danse et chante à tue tête, tu vois des animaux sauvages dont des loups et des renards, tu commandes un kebab à la prochaine station, tu vois défiler des paysages de folie toute la journée. À folle allure, on vous dit. Nous avons vu des loups oui! Impossible de passer là dessus comme ça. Après quatre ours en Grèce, voilà que deux loups défilent sous nos yeux! Ils sont là, tranquilles, le train ne les effraie pas, et nous nous sommes comme des fous à la vitre.


Une belle aventure qui se résume également en une vidéo :



 

Kars et ses alentours: nous ne savions pas vraiment ce que nous allions faire à Kars quand le train nous y a déposé. Finalement, cette ville a été riche en découverte.

Nous vous amenons avec nous le temps d’une journée qui s’annonçait banale et qui, finalement, a été un enchaînement de belles surprises:

La journée commence sous -5°C, où deux touristes (nous), attendons le bus pour visiter les alentours. Bus qui ne passera jamais, il est parti 1h plus tôt... Retour à la case départ, chez Bahri, qui nous accueille pour quelques jours. Il nous propose donc un petit tour de la ville. Let’s go.
Commençons par une dégustation de fromage, la ville est réputée pour ça. À notre plus grand bonheur! Et puis, il faut dire que les turcs ont été très fiers d’expliquer à deux français leur savoir-faire!
Nous continuons la ballade, pour tomber nez à nez avec une démonstration de danse traditionnelle, comme un air de musique bretonne par ici.
Bahri nous amène ensuite assister au dressage d’un loup, notre hôte est vétérinaire et embauché pour tenter de dresser un chien-loup, Melvine assistera à ça. Marion a été invitée à prendre un café dans la maison avec la famille. Que dis-je... Un café, des bonbons, des cookies et une soupe! Et puis elle n’a pas pu refuser les cadeaux offerts par la petite famille: un napperon et des chaussons faits main! Note à elle-même: ne pas dire şerefe (à la votre) dans une famille plutôt conservatrice. Les gros yeux lui ont bien fait comprendre.
Au menu du soir: une recette turkmène, un pilaf bien mijoté. Notre hôte nous fait découvrir les spécialités de son pays d’origine et c'est un vrai régal.
Nous enchaînons sur une soirée avec deux de ses amis, où nous découvrirons deux nouveaux instruments de musique: le kamancha et le balama. Sans oublier les cours de danses traditionnelles, olé!
merci Barhri pour cette belle journée!

Nous enchaînons les journées découvertes avec cette fois une aventure dans les steppes turques, au bout du monde:


Le lac est à 40km, la route qui y mène traverse des steppes blanches à perte de vues. À l’horizon le profil blanc des montagnes se dessine. Le trajet en stop prendra presque 3heures tant le lieux est reculé et les voitures peu nombreuses. Mais ça y est nous y sommes, le lac est entièrement gelé, s’y bien qu’on ne le différencie pas avec le reste. Tout est profondément caché sous un épais manteau de neige. Deux, trois chevaux recouverts de couvertures en soie finement brodées attendent les quelques touristes en quête de sensation. A côté, un fébrile abris couvert de bâche abrite les quelques hommes du village qui s’occupent du lieu. Notre hôte explique alors rapidement notre volonté de pêcher sur la glace. En deux minutes nous voilà avec pelles et pioches pour creuser notre trou plus loin sur le lac. Après une vingtaine de minutes le vent glacial qui ne trouve aucun obstacle sur ces terres ne semble plus avoir de prise sur nous tellement l’effort est conséquent. Un dernier bruit sourd vient nous indiquer que la pioche vient enfin de trouver l’eau, froide certes mais pas gelée. Nous installons alors tout le matériel, les appâts durs comme la glace sont attachés aux hameçons. Il ne nous reste plus qu’à patienter... Le temps est magnifique, le ciel bleu et l’horizon blanc nous éblouissent de lumière. Le froid fait un violent retour sur nos corps figés. Les minutes défilent sans que rien ne se passe, le temps reste insaisissable sur ce lieu unique. Après ce qui semble avoir été une éternité, une ligne bouge. Ça y est nous tenons enfin notre précieux butin! Une magnifique truite arc en ciel à laquelle le soleil donnera encore plus de relief.


Non on plaisante ça ne s’est pas du tout passé comme ça ! Certes la route pour y aller est une aventure en soit mais alors la pêche, comment dire, nous n’avons absolument rien fait. L’activité est plutôt proposée pour prendre des photos et les carpes étaient mortes gelées durant la nuit. Bref, pour une vraie partie de pêche sur la glace ça sera pour une prochaine fois !


Nous cochons une nouvelle case dans notre bucket liste de l’autostop: le camion poid lourd. Merci à ce monsieur fort sympathique qui nous a fait monter dans sa cabine.




Pour finir en beauté ce séjour a Kars, nous réussissons enfin à trouver le fameux bus qui nous amène à Ani. Un site d’exception, classé au patrimoine mondiale de l’Unesco, perdu entre la frontière arménienne et les grandes étendues turques. Pour seulement 1€50, la citée d’Ani est une belle surprise. Étonnement plutôt méconnue, elle vaut le coup d’œil, croyez-nous!



Balker on arrive ! Bientôt...

Dans la catégorie boulet je nomme: Marion et Melvine! Explication... Tout heureux dans le bus, en route pour rejoindre Balker notre hôte qui a accepté de nous accueillir chez lui. Tout se passe bien jusqu’à ce que nous nous apercevons que le bus dans lequel nous sommes nous amène à deux heures de la maison de notre hôte. Oups! Nous sommes boulets mais aussi roi de l’adaptation donc aucun problème! Deux jours plus tard nous rejoignons Balker qui nous accueille comme des rois dans sa ville qui semble n’avoir jamais vu de touristes.



Ici nous avons gouté quelques spécialités mais surtout nous avons rencontrés plusieurs des artisans de la ville: ébéniste, métallurgie et graveur. Ce dernier nous a particulièrement marqué, d’une part par la beauté de ses productions et d’autres part de tout l’amour qu’il met à les réaliser! Si jamais vous êtes de passage à Eregli n’hésitez pas à y faire un tour, accueil chaleureux garantit.


Un artisan aux mains d'or:




La gastronomie des petits budgets


Nous pourrions faire un résumé de tout les bons plats que nous avons découverts en Turquie mais nous avons décidé de parler de ce voyage culinaire différemment. Pour tout savoir sur la réalité des petits budgets, c’est par içi :


  • Les plats au dessus de 10€ sont hors de prix! Heureusement en Turquie il est très facile de manger pour moins de 10€ à deux et des plats réalisés avec amour en sus!


  • Une astuce? Acheter 1kg de blé complet, vous n’imaginez pas le nombre de repas que vous pourrez faire avec ça!


  • Nous rêvons de recroiser une terrine de pâté dans les rayons de supermarchés car nous commençons à tourner en rond avec nos sandwichs fromage/tomate.


  • Nous nous sommes mis aux boissons locales qui coûtent bien moins chères que l’alcool. Le thé évidemment, s‘il n’est pas offert il coûte 20 centimes à tout casser. Et puis, nous avons découvert l’Ayran, que nous définirions comme du lait salé, un peu surprenant au premier abord ça en devient une boisson plutôt plaisante, surtout quand il est fait maison!


  • La gastronomie est pour nous une étape très importante pour comprendre un pays. Alors nous goûtons à tout, étrange ou non (nous sommes des petits fou à très soft level) : foie d’agneau, tripes, fromage au sirop de glucose, gélatine de farine à ne surtout pas mâcher avant d’avaler avec une soupe.


  • Choisir un hôtel avec petit-déjeuner compris, se peter le bide et ne faire un repas que le soir. Est-ce que c’est en faire trop de dire qu’un de ces petits déjeuner est sans aucun doute le meilleur de notre vie. Bien sûr que c’est en faire trop, mais obligé d’en parler!


Une galerie photo de Marion à la cantine:



Déjà la fin


Forcément après deux mois et demi à vagabonder en Turquie il nous est difficile de quitter ce pays que nous avons adoré! La Turquie est un beau pays, pleine de contraste et de surprise. Une partie plutôt conservatrice à l’est. Plus occidentale à l’ouest. L’appel immanquable du muezzin. Le fameux çay. L’art indéniable de l’hospitalité. Les villes à quelques millions d’habitants. Passer de la plage en tee-shirt aux montagnes enneigées. Les kangals et autres chiens. Les chats. Les mosquées, partout. Une histoire riche. Les traditions qui perdurent. Les soirées rythmées de chants et de danses. Abat-jour et autres mots en commun avec le français. Allez partout avec les Dolmus. Petit déjeuner et autres gourmet. Choisir entre Bim, Migros ou Shock pour faire ses courses. Afiyet olsun.


La Turquie c’est aussi repartir les sacs plus lourds. Mais comment en vouloir à toutes ces personnes nous ayant offerts toutes sortes de cadeaux, des gestes de sympathies nous touchant beaucoup.

Si nous faisons un petit récapitulatif ça donnes: deux tasses, un agenda, une bougie, des anciennes pièces de monnaie et anciens billets, un insigne de gendarmerie, des chaussons et un napperon. Alors oui, pas toujours facile à porter en sac-à-dos vous l’aurez devinez mais l’intention était belle à chaque fois et il est difficile de refuser, au risque de blesser, ce que l'on nous offre.

Tesekularederim !



 

Le récapitulatif de notre itinéraire de nos huit premier mois, toujours grâce au site A-contresens:








2 Comments


poubmb
Feb 14, 2022

Trop bien votre itinéraire en ligne 👍 Mathilde et Théo

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nomadnofly
Feb 15, 2022
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Oui le site utilisé est super! On va essayer de le mettre à chaque fin d’article ça permet de mieux visualiser. Bisou à vous deux 😊

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