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  • nomadnofly

Etape 5 : Albanie

🗓 Du 03 au 28 septembre 2021 🗓





L’Albanie est un pays qui rentre dans la case : « le voyage ça ne se raconte pas ça se vit », cette citation colle assez bien à la peau du pays. Nous allons donc tenter de raconter quelques bribs, mais le seul conseil que nous avons à donner c’est : allez y !

Bienvenue en Albanie


Retour à la civilisation


Après avoir passé une semaine dans les montagnes il est temps pour nous d’explorer le reste du pays. Les routes étant quelques peu complexes ici, le moyen le plus simple de rejoindre la capitale est de prendre le bateau. Internet indique même que ce serait une des plus belles traversée en bateau d’Europe. Allons-y ! Il faut avouer qu’elle ne nous déçoit pas, 2h30 à en prendre plein les yeux, et découvrir, émerveillés, une nature préservée.



De retour sur la terre ferme, nous levons le pouce afin de nous permettre de rejoindre la ville la plus proche. Écouter nos musiques préférées en longeant la rivière avec le soleil couchant, les belles surprises de l’auto-stop.

Une photo capturée à travers la vitre

Tirana ou comment comprendre l’histoire d’un pays

Tirana est la capitale du pays. C’est dans cette ville que nous avons compris l’histoire de l’Albanie, car il faut dire nous avions certains mots en tête mais ne savions pas quoi en faire : dictature, communisme, pays méconnu. Par où commencer... Tirana n’est pas la jolie petite ville aux milles monuments historiques. Nos premières impressions sur cette ville sont en faites une ville terne et austère. Mais cette ambiance de premier abord rend la ville passionnante à visiter ! Pourquoi ? Elle est le visage de la dictature communiste qui a renfermé le pays sur lui-même pendant plus de trente ans. Comment cela se traduit concrètement ?

  • Un mélange entre bâtiments grisonnants et bâtiments colorées. Rappelant à la fois les bâtiments ternes du communisme et à la fois la chute du régime avec une volonté de mise en couleurs de la ville pour tourner la page.




  • 173 000 bunkers construits dans tous le pays, rien que ça ! Traduisant la légère paranoïa du dictateur, redoutant une invasion voisine. Deux bunkers de la capitale ont été aménagés en musée afin de retracer l’histoire du pays (nous avons visité un des deux, qui nous a beaucoup intéressé).


Des bunkers, et encore des bunkers


  • Une conduite albanaise propre au pays. Les albanais ont en effet leur code de la route bien à eux... A la chute du régime la population a découvert la voiture et par la suite la conduite. Une nouvelle liberté, mais ils ont omis un détail important… l’apprentissage et l’obtention du permis de conduire! Il paraît que les premières auto-écoles sont apparues en 2010, ça laisse imaginer les mauvaises habitudes qui ont pu être prises d’ici là. Nous n’avons pas de véhicule, mais rien que d’un point de vue extérieur nous comprenons qu’ici c’est chacun pour soi (sur la route).


Tirana est en resumé pleine de surprises et se reconstruit petit à petit. Mais, comme nous ne sommes pas le guide du routard, nous vous laisserons découvrir par vous même ce qu’elle a à offrir.

Un crochet en Macédoine du Nord


Bienvenue en Macédoine

Voyager ça fait réviser sa géographie, qui serait capable de placer la Macédoine du Nord sur la carte? Facile pour nous maintenant ! Légère déception quand nous apprenons que nous ne trouverons pas le fameux plat de macédoine dans le pays... un mythe qui s’écroule.

Nous passons cinq jours en Macédoine, nous pourrions associer ces cinq jours aux couleurs des couchers de soleil que nous avons eu, un régal chaque soir !


Comment nous sommes nous rendus dans ce petit pays méconnu? Et bien en camion aménagé (pas le notre, pas encore) avec deux français et leur chienne rencontrés sur la route; un plaisir de partager la route avec deux autres vagabonds. Nous avons mangé des plats aux petits oignons, comme quoi il ne faut pas une cuisine immense pour faire des merveilles! Six jours partagés ensemble, à se raconter nos péripéties depuis nos départs respectifs. A la revoyure, en Grèce ou en Turquie!



« Bred, salt and heart »


Kesako ? Une sorte de dicton qui qualifierai les albanais. Et bien véridique, ils nous ont prouvé leur hospitalité de bien des manières. Quelques exemples avec un mélange d’autres petites anecdotes propres à l’Albanie:


  • Un chauffeur de bus qui ajoute des tabourets dans l’allée pour prendre deux passagers de plus.


  • Un homme qui nous propose des fruits de son jardin alors que nous passions simplement dans la rue. Nous repartons donc un sac rempli de « jujube ».


  • Un café offert par un de nos conducteur dans l’arrière boutique de son magasin. Ça c’était quelques minutes avant qu’il nous propose quelques « herbes » à fumer et une demie heure avant qu’une mamie nous prenne pour des Syriens (oui nous cherchons encore pourquoi mais ça nous a bien fait rire et nos conducteurs qu’elle a essayé de convaincre également).

Merci pour le café (même si je n’aime pas ça)

  • Ce couple qui nous accueille chez lui, nous offre des fruits (oui encore) et appel notre reservation booking, que nous n’arrivons pas à contacter. Une heure à se démener pour nous, un grand « Faleminderit choum » !


  • À chaque fois que nous galérons pour trouver une adresse, un bus, un restaurant ou autre quelqu’un vient spontanément nous proposer de l’aide.

  • Les hommes se retrouvant à tout heure de la journée pour jouer.


Jeux de cartes


Coup de cœur en Albanie


Oui clairement c’est, depuis notre départ, notre pays préféré ! Nous avons adoré découvrir ses merveilles encore méconnues de beaucoup, c’est d’ailleurs sûrement aussi ce qui en fait son charme. Ne pas savoir comment rendre cette gentillesse spontanée, tenter de comprendre cette histoire pourtant forte mais dont nous ignorions une bonne partie, poser un regard innocent sur toute cette belle nature; Albanie tu nous as conquis. Un aperçu de ce que nous avons visité ? Sans oublier la capitale, la traversée en bateau et les montagnes à la frontière du Monténégro bien sûr.

 

Un tour à Berat, la ville aux milles fenêtre. C’est une des plus ancienne ville du pays. Elle s’active et s’illumine la nuit, lui donnant un autre visage que nous avons adoré.



 

Proche de Berat, après plus d’une heure de bus à zigzaguer dans l’arrière pays albanais nous avons découvert une jolie surprise : la canyon d’Osum. Encore peu exploré il est pourtant impressionnant !



Nous croisons des tortues terrestres sur notre chemin, elles nous rappellent la chance que nous avons d’être ici et de les croiser dans leur habitat naturel.

Mimi cette tortue

 

Après plus d’un mois à ne pas avoir vu la mer, il nous tardait d’aller y jeter un œil. La côte albanaise est réputée de plusieurs manières: ses eaux bleu turquoises, ses déchets, ses plages bétonnées, la mafia qui y circule... bref elle oscille entre plages paradisiaques et plages.. pas paradisiaques, à nous de choisir les bons endroits.

Premier stop à Vlorë, c’est en réalité une étape repos, chill et lessive.


Ensuite, direction le llogara pass, une étape de montagne qui nous permet de rejoindre les fameuses plages d’eau bleu turquoise. Nous en profitons pour faire une petite randonnée que nous qualifierons de venteuse.


Nous arrivons à Dhermï, premier village de la rivera albanaise. Il a des allures de village grec, nous nous rapprochons de notre prochaine étape pour sûr!


Nous décidons de longer la rivera à pied. Ce qui pourrait se résumer à: randonnée, plage, camping sauvage. Un combo gagnant selon nous!



Et puis comme c’est plutôt chouette, nous réitérons le combo randonnée, plage, camping sauvage pour une deuxième journée. Nous dormons à moins d’un mètre de la mer, un spot idéal!



 

Dernière étape: Gjirokastër. Cette ville, inscrite au patrimoine mondiale de l’UNESCO, au même titre que Berat, nous dévoile une architecture datant de l’époque ottomane, une architecture bien à elle pour ainsi dire. Nous adorons l’ambiance qui s’en dégage le soir au niveau du vieux bazaar, parfait pour aller y prendre un verre ou deux !


 

L’étape surprise: le blue eye. En effet, ce mardi matin 28 septembre nous avons simplement comme intention de rejoindre le port de Sarandë afin d’y prendre un bateau pour la Grèce. Pouce levé, nous sommes déjà nostalgiques de quitter ce pays qui nous a conquis. C’était sans compter sur la roulette russe que peut offrir l’auto-stop. Premier chauffeur: un policier, plus très jeune, avec qui nous évoquons Alain Delon, Depardieu et les « tri misquetaires », il nous conduit à mi chemin. Un mélange de français, anglais, italien, shqip qui nous permet de communiquer dans la bonne humeur. Deuxième rencontre: le chauffeur principal de l’ambassadeur tchèque, ayant une heure devant lui il nous propose de nous amener voir le fameux « blue eye », un site réputé en Albanie. Qu’est-ce ? Une source d’eau pure qui jaillit des fonds rocheux, en formant ce fameux « œil bleu ». Un joli spectacle qui donne des couleurs envoûtantes. Merci l’autostop !




 


Tout ceci peut paraître idyllique. En tout cas pour nous cela l’a été. Cependant, nous ne posons qu’un rapide regard sur une réalité qui est en faîte différente. En effet, pour nous les routes-pistes, les bouches d’égouts manquantes, les personnes souvent âgées vendant leurs légumes, font partis d’un certain « folklore ». Après avoir parlés avec des albanais à plusieurs reprises nous comprenons qu’ils n’ont pas le même ressenti sur leur pays que ce que nous leur décrivons. En effet, pour eux c’est un pays certes très joli mais où la pauvreté domine et où la population se fait vieillissante, leurs jeunes partant souvent vivre à l’étranger. Bref, tout ça pour dire que derrière tout ces jolis mots et photos se cache une réalité plus complexe. Souvent, poser un regard de touriste est grandement différent de ce que vit la population, c’est d’ailleurs pourquoi il est intéressant d’aller à son contact et de comprendre.



Allez, pour ne trop plomber l’ambiance nous vous partageons une photo qui pourrait finalement résumer le pays mieux que tout ce que nous avons pu écrire jusque là :


Philosophie quand tu nous tiens

Et quelques autres photos en vrac :



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